Objet
de recherche :
Langage des jeunes sur les réseaux
sociaux ? Cas de Facebook.
Entrée
générale au sujet
Les
réseaux sociaux, le Facebook en particulier, se sont développés ces dernières
années à grande vitesse et ont pris une importance considérable dans la vie des
jeunes .Ceux-ci en sont devenu de plus en plus férus et ils y consacrent beaucoup de temps au
détriment d’autres activités, à savoir leurs études, le sport, la famille, le
sommeil…. Ainsi les jeunes ont-ils pu inventer un jargon, voire un langage qui
leur est propre sur Facebook, pour se faire comprendre entre eux. Un langage
qui se caractérise par un certain nombre de phénomènes, à savoir des
troncations, des abréviations, des sigles, des mélanges de langues, le verlan…Une
forme de langage qui commence à prendre le pas sur le français normé.
Problématique :
A quelle mesure peut-on considérer le langage
tchat comme atteinte ou danger pour le
bon français surtout lorsqu’il s’agit de son usage massif par les jeunes.
Intérêt
et objectif de recherche
Reconnaitre
ce langage et ses caractéristiques.
Reconnaitre
les stratégies de sa formation.
Reconnaitre
son impact sur le bon français ou standard.
Questions
de recherche :
·
Qu’est-ce
que ce langage de Facebook ?
·
Pourquoi
les jeunes utilisent-ils ce langage sur Facebook ?
·
Quelles
sont les caractéristiques de ce langage et les stratégies de sa formation ?
·
Quelle
est l’attitude des jeunes de ce langage ?
·
Quelle
atteinte pourrait porter ce langage au bon français ?
·
Quel
est l’impact de ce langage sur les performances linguistiques des jeunes
notamment les élèves et étudiants.
Hypothèses
de recherche :
·
Les jeunes utilisent un langage qui leur est propre
sur Facebook.
·
Les jeunes utilisent ce langage de tchat dans un but
de simplicité et de rapidité pour répondre à leurs besoins immédiats de
communication.
·
Ce langage de tchat nuit au bon français dans la mesure où les
jeunes s’y habituent davantage tout en négligeant et oubliant le français standard.
·
Ce langage a un impact négatif sur les performances
linguistiques des élèves, surtout à l’écrit.
·
Il permet aux jeunes de se singulariser, de se
différencier des adultes.
Cadre d’investigation :
Cadre théorique : la sociologie du langage, la
sociolinguistique, la psycholinguistique,
la sociologie des jeunes.
Cadre pratique : échantillons de jeunes en ville de Midelt.
Cadre conceptuel :
Dans ce
cadre conceptuel, on va s’arrêter sur la définition de certains concepts en
rapport à notre sujet de recherche à savoir : langage tchat, Facebook et
quelques phénomènes observés dans le langage des jeunes comme : verlan,
sigle, aphérèse, apocope, syncope…
Instrument d’investigation :
Observation directe et participante : l’observation va nous permettre de bien
observer ce langage tchat de plus près et de s’arrêter sur ses caractéristiques
et les stratégies mises en œuvre pour sa création.
Interview : nous optons pour ce moyen d’enquête parce
qu’il va nous permettre de recueillir les attitudes et les représentations des
jeunes de ce type de langage. De préférence au questionnaire qui guide les
réponses des informateurs par des questions (fermées, semi fermée ou ouvertes…)
formulées au préalable, l’entretien laisse une marge considérable de liberté
aux jeunes pour s’exprimer parce qu’il s’agit des questions d’opinions et
d’attitudes.
Bibliographie :
Ø Goudailler, J.-P., Comment tu tchatches ?, Maisonneuve &
Laros, 1997.
Ø « Les nouvelles technologies ennemies du bon français » :
lefigaro.fr, le 3 septembre 2009.
Ø Calvet, L.-J., Les voix de la ville. Introduction à la
sociolinguistique urbaine, Payot, Paris, 1994.
Ø Gadet, Françoise, Le français ordinaire, Armand Colin,
Paris, 1997.
Ø Certa C., Le français
d'aujourd'hui, une langue qui bouge, Balland/Jacob Duvernet, 2001.
Ø Etiemble, R., Parlez- vous le
franglais ? Gallimard, Paris,1964.
Ouvrages
collectifs :
Ø Publications du laboratoire Langage et Société, Sur le
technolecte, CNRST, 2012.
Présentations
de résultats :
Après la collecte des données recueillies, on
va les présenter sous forme graphique (secteurs ou histogrammes), qui va
convertir ces informations en valeurs chiffrées, car avec les chiffres et les
graphes les données parlent mieux.
Analyse :
A partir de l’observation d’un certain
nombre de jeunes lors de leurs conversations instantanées avec leurs pairs, on
a pu s’arrêter sur un certain nombre de constats qu’on a essayé
d’analyser :
Pour créer ce langage tchat, les jeunes
empruntent, inventent, mélangent et modifient les mots. Cette forme d’usage
peut sembler bizarre et incompréhensible, mais elle est pourtant courante chez
les jeunes. Une forme qu’on peut assimiler au langage des banlieues et des
cités.
Ce langage contient un certain nombre de
phénomènes : abréviations, troncations, verlan, mélange de langues,
symboles…
Interrogés sur les raisons et leurs
attitudes de cette forme, certains la considèrent comme moyen d’identification
qui leur permet de se singulariser et se différencier des adultes, et d’appartenir
au cercle de leurs pairs ; d’autres
l’utilisent pour sa simplicité, sa rapidité et
sa concision. Pour eux, c’est le message qui importe et non pas la forme.
D’autres voient que, parallèlement à l’évolution de la société, la langue, elle
aussi, doit évoluer au fur et à mesure.
Concernant son impact sur le bon français,
on se trouve devant deux attitudes. Nombreux sont ceux qui considèrent cette
forme comme un péril pour le bon français dans la mesure où son usage excessif
pourrait conduire les jeunes à oublier la forme soignée, surtout en matière
d’orthographe… ; d’autres, bien qu’étant rares, voient que les jeunes savent
distinguer entre le langage Facebook et
le français utilisé dans le cadre scolaire, et par conséquent les inquiétudes
quant à ce langage restent injustifiées.
Bourasse Mohamed
Professeur de français.
De Tounfite
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